Billets d’humeur

Quand le numérique rend nos institutions vulnérables

Le 10 octobre dernier, une cyber-attaque a frappé la quasi-totalité des lycées publics des Hauts-de-France, bloquant toute la structure informatique. Finis le passage de la carte de cantine, les cours sur vidéoprojecteurs, les échanges via la messagerie interne, l’accès aux ordinateurs en classe, à Pronote, parfois même aux photocopieurs… Ainsi, tout s’est figé, montrant, une nouvelle fois et s’il le fallait encore, notre bien trop grande dépendance aux outils numériques.
Pire, une autre conséquence a fait moins de bruit mais est, à mon sens, bien plus grave : les données de dizaines de milliers de lycéens ont été volées. Comment vont-elles être utilisées ? À qui vont-elles être vendues ? Là, on ne parle plus d’un ordinateur en pause mais de données personnelles pillées et non récupérables, avec tous les dangers que cela suppose.
Je ne cesse de le dire, le numérique a pris un poids bien trop considérable dans notre société aujourd’hui. Une faille et tout s’arrête ! Or, les lycées en particulier et les institutions en général, doivent pouvoir assumer leurs missions, et notamment les plus élémentaires, au-delà des problématiques informatiques.
Les technologies numériques nous rendent – individuellement comme collectivement - bien trop vulnérables, fragiles et dépendants.
Cela ne peut plus durer et je m’efforce d’inverser cette logique tant je reste persuadé que les technologies numériques ne peuvent perpétuellement se substituer à l’humain.

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