Vous vous souvenez du départ tonitruant du quinquennat de Jupiter, des première décisions fiscales emblématiques de ce Président de Riches : suppression de l’ISF, plafonnement de la taxation des dividendes à 30%, le PFU (Prélèvement Forfaitaire Unique) ou encore la flat tax, comme ils disent Outre-Manche.
Un récent rapport de « France Stratégie », un organisme rattaché à Matignon que l’on ne saurait soupçonner de tendances gauchistes, démontre que le ruissellement promis par Emmanuel Macron n’a pas eu lieu. Ça la fout un peu mal, à huit mois de la Présidentielle, si vous me permettez cette formulation quelque peu triviale.
La suppression de l’Impôt de Solidarité sur la Fortune a eu pour effet de faire fortement augmenter les revenus des 0,1% des Français les plus aisés. Quant à la distribution de dividendes, de plus en plus concentrée, elle a explosé. Les dividendes distribués ont augmenté de plus de 60% en 2018, passant de 14,3 milliards d’euros en 2017 à 23,2 milliards.
Et la hausse se poursuit en 2019, indique le rapport.
Comme nous le disions plus haut, cette distribution est de plus en plus concentrée dans la population, en 2018, 0,1% des foyers fiscaux ont perçu les deux tiers des montants totaux, alors qu’ils n’en recevaient que la moitié en 2017. Quant aux ultras-riches (0,01% des foyers fiscaux, environ 3 800 personnes) qui en captaient le cinquième, ils en ont reçu le tiers.
Ils nous expliquent ainsi que la suppression de l’ISF a encouragé certains de nos compatriotes à « revenir au pays », soulagés qu’ils sont désormais de cet horrible fardeau fiscal. On parle de 340, soit… Pour rappel, le nombre de foyers assujettis à l’ISF en 2017 était de 358 000, si mes calculs sont bons, cela doit représenter 0,09% du total, voilà…
Donc point de ruissellement, ça ressemble même plutôt à une évaporation, tant la richesse se concentre au sommet de la pyramide, ici-bas il fait très très sec Manu.
Prix du carburant, tarif du gaz, de l’électricité, pouvoir d’achat et l’hiver qui approche.
Ouvrez les vannes là-haut !
