Chroniques

Le docteur Z.

J’ai fait l’immense effort d’écouter une partie du discours de Zemmour à Lille, la semaine dernière, diffusé sur les chaînes d’information permanente.

Ce me fut bien sûr très difficile mais, à la réflexion, tout à fait instructif.

En cette année du 400ème anniversaire de la naissance du très grand Jean-Baptiste Poquelin, l’immense Molière, je n’ai pas pu m’empêcher en écoutant le docteur Z. de penser à l’une des pièces de notre monument national, « Le Malade imaginaire ». Notamment la scène entre Toinette, la servante déguisée en médecin, et Argan, le malade imaginaire : (Acte 3, scène 10)

« Argan : Je sens de temps en temps des douleurs de tête.
Toinette : Justement le poumon.
Argan : Il me semble parfois que j’ai un voile devant les yeux.
Toinette : Le poumon.
Argan : J’ai quelquefois des maux de cœur.
Toinette : Le poumon.
Argan : Je me sens parfois des lassitudes par tous les membres.
Toinette : Le poumon, vous dis-je. »
C’est ainsi que j’ai imaginé le docteur Z. au Zénith de Lille :
« Docteur Z. : Vous ne trouvez pas de travail ?
Le patient : Non, docteur.
Docteur Z. : L’immigration. Vous ne trouvez pas de logement ?
Le patient : Impossible.
Docteur Z. : L’immigration. Votre salaire est insuffisant ?
Le patient : Tout à fait.
Docteur Z. : L’immigration. Vous vous sentez en insécurité ?
Le patient : Oh oui, c’est effrayant !
Docteur Z. : L’immigration, vous dis-je… »

Mais là, nous ne sommes pas dans une comédie, c’est un vrai projet de société. Le maréchal Z. a aussi déclaré : « Je serai le président de la réconciliation des classes. »

Ces mots rappellent furieusement ceux de Pétain dans sa Charte du travail d’octobre 1941. Et pendant ce temps-là, un peu plus au sud, l’héritière Le Pen accuse Zemmour d’être entouré de nazis, comme elle le fut elle-même lors d’une conférence de presse en 1997 aux côtés d’un certain Franz Schönhuber, ex-Waffen-SS de la division Charlemagne.

C’est comme si le camembert se tournait vers le maroilles pour lui dire : « Tu pues ! ».

Non décidément, tout cela sent très mauvais, l’issue est dans les Jours heureux !

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