Nous croisons, les uns et les autres, depuis pas mal de temps, bon nombre de nos concitoyens qui doutent de l’avenir, s’interrogent sur la capacité des hommes à vivre demain dans un monde meilleur, comme si libéralisme et capitalisme avaient définitivement tué toute espérance. En fait, est-ce que le fameux « il n’y a pas d’alternative » a gagné la guerre ? Une bataille, c’est indéniable, ne nous le cachons pas, mais la guerre, certainement pas. C’est qu’il a de la ressource ce système, de la résilience, il s’adapte. Que d’évolution entre les mines, les hauts fourneaux et la Silicon Valley et ses start-ups ! Et pourtant, le capitalisme, en même temps qu’il génère des richesses monumentales, dans des proportions jamais atteintes, fabrique aussi des inégalités qui ne cessent de croître. La société est en recherche d’autre chose, c’est une évidence. Ces 50 dernières années ont été particulièrement dévastatrices pour la planète et les humains. Depuis le début des années 70, ils (les tenants du système) se sont ingéniés à diminuer régulièrement les impôts des plus riches, à anémier les dépenses sociales, la dépense publique. Ils ont dérégulé, privatisé. Ils ont affaibli les syndicats, les collectivités. Les effets de ces choix commencent à être spectaculaires aux Etats-Unis. Aux US, entre 1980 et 2010, l’espérance de vie pour les 20% d’Américains les plus riches a augmenté. Sur la même période, celle des 20% les plus pauvres a diminué. Incroyable mais vrai, la différence d’espérance de vie moyenne entre les femmes riches et les femmes pauvres s’est accrue passant de 3.9 années à 13.6 années. La philosophie de M. Macron s’inscrit pleinement, on le sait, dans cette ligne. Premiers de cordée, ruissellement, allègement des cotisations sociales… et l’on apprend cette semaine que le plan pauvreté lancé l’an dernier ne donne pas de résultats, la situation continue d’empirer. Ça alors, quelle surprise ! Je relisais cet été un article de Pierre Bourdieu datant de 1998, il répondait à la question : « qu’est-ce que le néolibéralisme ? Un programme de destruction des structures collectives capables de faire obstacle à la logique du marché pur ». Ça date de 1998 ! Une génération ! Il poursuivait avec cette phrase « l’utopie néolibérale tend à s’incarner dans la réalité d’une sorte de machine infernale ». Les mécanos de l’utopie humaniste qui est la nôtre seront à la fête de l’Huma ce week-end ! A très bientôt.
Chronique
Sommes-nous condamnés au capitalisme ?
La société est en recherche d’autre chose
Publié le 8 septembre 2020
Imprimer cet article
Dernières vidéos

Lors d'un débat au Sénat, Alexandre Basquin a longuement argumenté en faveur de la relance du fret ferroviaire, un service public de transport de marchandises démantelé par une libéralisation de la politique européenne. Avec 10 000 emplois en moins en dix ans, le fret a vu sa capacité diminuer au profit du transport routier. Il est temps que cela cesse, a martelé le sénateur du Nord. Surtout à une époque où, pour cause de réchauffement climatique, beaucoup s'accordent sur le nécessaire redéveloppement de ce mode de transport nettement moins polluant que la route. Alexandre Basquin a appelé à une politique audacieuse d'investissement qui pourrait être financée, notamment, par une partie des profits records des sociétés autoroutières. Le sénateur a pris en exemple la nécessaire revitalisation de la gare de Somain, proche du canal Seine Nord, d'une gare de Cambrai en plein développement et des futures activités de grande ampleur du Dunkerquois. Alexandre Basquin en a profité pour exprimer sa colère face à la menace qui pèse sur les 600 salariés d'Arcelor Mittal dont 180 dans le Dunkerquois alors que l'entreprise a perçu 300 millions d'euros d'aides de l'Etat en 2023. Le ministre des Transports Philippe Tabarot lui a répondu.
Lire la suite
Replier

De nombreux élus, des responsables associatifs mais aussi des habitants du Cambrésis venus échanger.... La permanence du sénateur du Nord installée 7 rue des Cordiers à Cambrai (tel : 03 27 83 08 21) n'a pas désempli pour son inauguration ce 5 avril ! Tout l'après-midi, plus de 150 personnes se sont relayées pour discuter avec le sénateur et son équipe et échanger avec les nombreux présents. Opération réussie !
Lire la suite
Replier