Les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE estiment que ces mesures sont notoirement insuffisantes. En effet, pour la plupart de nos concitoyens, la hausse ainsi permise des loyers sera supérieure à la hausse des APL, engageant un reste à charge bien trop lourd pour nos concitoyens. Sans compter que rien n’est prévu pour tous ceux qui ne relèvent pas de ces dispositifs.
Ils rappellent qu’ils préconisent d’autres solutions dans la proposition de loi n°656 visant à garantir l’accès au logement pour tous et la préservation du pouvoir d’achat des ménages, déposée le 8 juin dernier.
Ainsi, ils proposent le gel immédiat des loyers en considérant que les loyers ont augmenté plus vite que l’inflation et qu’il convient donc, en urgence, de protéger les ressources des locataires. Pour le secteur HLM, particulièrement fragilisé par le dernier quinquennat, ils proposent une compensation intégrale de ce gel par l’Etat.
Ils estiment également que la hausse préconisée des APL de 3,5% est largement insuffisante au regard de l’inflation qui dépasse les 5% et qui pourrait atteindre 6,8% en décembre. En outre, cette hausse, dont le coût pour l’Etat est estimé à 168 millions, ne permettra pas de rattraper les baisses des APL du dernier quinquennat qui ont représenté une économie de 15 milliards d’euros sur le dos des plus fragiles. Ils proposent ainsi une hausse immédiate des APL de plus de 8% afin de tenir compte, non seulement de la dévalorisation des APL de ces dernières années, mais également du niveau de l’inflation.
Par ailleurs, alors que les prix de l’énergie ont explosé, ils préconisent le doublement du chèque énergie, le doublement du forfait charge. Ce gouvernement ne propose rien non plus pour les accédants modestes. La proposition de loi permet le rétablissement de l’APL accession.