Il y a 120 ans, la France adoptait la loi de 1905 affirmant ainsi la séparation des Églises et de l’État. Cette loi, portée par les républicains de l’époque posait les bases d’une liberté essentielle : la liberté de conscience. Elle visait avant tout l’émancipation en permettant à chacun de penser librement, de croire ou de ne pas croire.
La laïcité ne saurait se réduire à un principe juridique. Dès son origine, elle est liée au combat social. Pour Jean Jaurès, aucune justice sociale n’est envisageable si les consciences ne sont pas libérées. La laïcité doit donc créer les conditions d’une égalité réelle
tout en protégeant les individus des dominations religieuses et idéologiques.
Aujourd’hui, ce précieux héritage est plus que jamais d’actualité. Dans une société traversée par les replis communautaires, les tentions identitaires et les discours de haine, la laïcité est un outil essentiel de liberté. Elle permet à chacun de vivre ses convictions sans imposer celles-ci aux autres. Elle offre à l’école, aux services publics et à la citoyenneté un cadre neutre où l’on se retrouve égaux.
La laïcité n’est pas un instrument d’exclusion, elle est un
levier d’émancipation qui permet à toutes et tous de se construire sans contrainte.
