Au Sénat, je le dis depuis des mois, nous ne pouvons pas détourner le regard devant les situations dramatiques qui se multiplient : les placements sans solution, les services débordés, les assistants familiaux qui manquent, les jeunes confiés à l’Aide sociale à l’enfance qui attendent des réponses qui n’arrivent pas. La protection d’un enfant ne peut pas se gérer comme une urgence. Cela nécessite la garantie d’un parcours humain et digne.
C’est pourquoi je défends la création d’un service public unifié de la protection de l’enfance, doté de réels moyens et déployé sur l’ensemble du territoire. Il est temps que les travailleurs sociaux soient enfin reconnus, mieux rémunérés et correctement formés. Les départements ne peuvent plus être seuls face à des responsabilités aussi lourdes : l’État doit assumer pleinement son rôle.
Nous avons également un devoir de prévention. Depuis trop longtemps, les services n’interviennent qu’au moment où tout va mal. Prévenir, accompagner les familles, renforcer la santé scolaire, soutenir les lieux d’accueil de la petite enfance : voilà ce qui constitue une politique ambitieuse et humaine.
En cette journée qui place les enfants au cœur de nos préoccupations, rappelons-nous une chose simple : un pays qui protège ses enfants est un pays qui prépare l’avenir.
Nous avons la responsabilité de leur offrir un avenir clair, des droits effectifs et des institutions à la hauteur.
C’est notre responsabilité commune. Et je continuerai, avec détermination, à porter ce combat.