Groupe CRCE

Au lendemain du 14 juillet : F. Bayrou contre le peuple

Ce 15 juillet, la liste des mauvais coups s’allonge : suppression de deux jours fériés — le lundi de Pâques et le 8 Mai, tout un symbole puisque ce dernier commémore la victoire sur le nazisme — instauration d’une “année blanche” pour les salariés, les pensionnés et les retraités, pour les services publics, non-remplacement d’un fonctionnaire sur trois, au risque d’aggraver encore le déficit des caisses de la Sécurité sociale. Seules les dépenses militaires seront sanctuarisées, avec une hausse de plus de 6 milliards d’euros en 2026.

Comble du cynisme : pendant que le gouvernement annonce un rabot sur la couverture des affections de longue durée, il reste désespérément flou sur la contribution du capital et des plus riches.
Quelques vérités qu’ils préfèrent taire : depuis 2017, la suppression de l’ISF, l’instauration de la flat tax sur les revenus du capital et la baisse de l’impôt sur les sociétés ont coûté plus de 31 milliards d’euros par an aux finances publiques. Pendant ce temps, 211 milliards d’euros d’aides aux entreprises — établis par le Sénat et la commission d’enquête du groupe CRCE-K — continuent d’être distribués sans condition ni contrôle.

Oui, ce sont bien les cadeaux aux plus aisés, ce « tout pour les plus riches » qui sont à l’origine du déséquilibre budgétaire — pas les services publics, pas les salariés, pas les retraités. Et pourtant, c’est encore à eux que le gouvernement présente la facture.

Le discours est bien rodé : “vérité”, “responsabilité”, “avenir”, “effort partagé”… mais derrière ces mots se cache une austérité assumée et le démantèlement de l’État social.

Nous, sénatrices et sénateurs du groupe CRCE-K, refusons cette dramaturgie budgétaire qui voudrait faire croire à l’inéluctabilité des sacrifices pour le monde du travail, pendant que prospèrent des richesses insolentes. D’autres choix existent : remettre à plat les aides aux entreprises, restaurer l’ISF, appliquer la taxe Zucman, investir massivement dans la planification écologique, la santé, les collectivités, la recherche et l’industrie. Bref : reconstruire une souveraineté qui profite réellement à toutes et tous.

Assez de ces “vérités” taillées sur mesure pour les puissants ! Nous appelons à un sursaut de justice sociale et fiscale pour mettre en échec les choix ultralibéraux d’E. Macron et de F. Bayrou.

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Il nous faut, constamment, ancrer l’espérance, surtout en cette période aux nombreuses incertitudes.
Ensemble, mobilisons-nous pour un monde plus juste, plus fraternel, plus humain.

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