En effet, en septembre dernier, lors de l’examen du projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, le Sénat créait « un Fonds pour le réemploi solidaire », dans une rare unanimité.
Cette mesure avait pour objet d’allouer les moyens nécessaires au développement d’associations à caractère social, travaillant pour l’emploi des plus précaires, induisant la création de 70 000 emplois. Et ce, sans demander un centime d’argent public.
Or, dans le décret d’application, ce ne sont finalement que 50% des fonds récoltés qui iront à l’Economie Sociale et Solidaire, le reste allant à la sphère marchande.
L’ESS est un secteur 10 fois plus dense en emploi, et ce décret est en contradiction avec la volonté initiale de créer des leviers de développement spécifiques à l’ESS.