Monsieur le Président,
Madame la Ministre,
Mes chers collègues,
Plus de 1200 médecins ont lancé un cri d’alarme hier en vous adressant une lettre dans laquelle ils vous demandent solennellement de prendre les mesures financières nécessaires pour l’hôpital public.
Ils n’ont pas trouvé d’autre moyen pour se faire entendre, que de prendre la décision de démissionner collectivement de leurs fonctions administratives. Cette action est à la fois grave et inédite !
Cela fait maintenant plus de 10 mois que l’ensemble du monde hospitalier dévoué au service public est mobilisé pour défendre un hôpital public de qualité. Ils dénoncent l’austérité budgétaire qui entraîne souffrance pour les personnels, dégradation des conditions de travail et de l’offre de soins pour les patients et leurs familles.
Est-il normal, Madame la Ministre, que des chirurgiens soient contraints d’annuler des interventions sur des enfants quelques minutes avant l’opération ?
Ou encore que des enfants en urgence pédiatrique soient transférés à des centaines de kilomètres ?
Preuve est faite que les mesures contenues dans vos plans d’urgence ne peuvent suffire à compenser des décennies de restriction budgétaire pour l’hôpital public.
Pour reconstruire sur les ruines causées par toutes ces politiques désastreuses, l’hôpital public a besoin :
D’un ONDAM à 4,5 %,
Que vous arrêtiez immédiatement les fermetures d’établissements, de services et de lits,
Le recrutement immédiat de 100 000 personnes,
L’augmentation des salaires de toutes les catégories professionnelles.
Madame la Ministre, que vous faut-il de plus pour comprendre que vos plans d’urgence sont très loin de satisfaire les besoins de l’hôpital public et des personnels ?