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Monsieur le Président,
Madame la Première Ministre,
Mes chers collègues,
La sécheresse que nous subissons est le combustible idéal pour les feux de forêt.
Après l’incendie de la Montagnette dans les Bouches-du-Rhône, celui des Monts d’Arrée du jamais-vu dans le Finistère, c’est aujourd’hui malheureusement la Gironde qui brûle.
Les pompiers, qu’ils soient professionnels ou volontaires, sapeurs ou marins, que je tiens ici à saluer, font face à ces feux avec beaucoup de courage. Une pensée aussi pour les populations qui, pour certaines, ont perdu beaucoup dans les flammes.
L’engagement des communistes que nous sommes en la matière n’est pas nouveau. En prenant la parole aujourd’hui, je m’inscris dans la suite du travail réalisé en son temps par mon prédécesseur Louis Minetti, travail qui avait d’ailleurs abouti à une loi portant son nom en 1991.
Les besoins aujourd’hui nécessitent une gestion publique des forêts, fondée sur l’intérêt général des populations et des générations futures, à l’opposé des choix qui sont faits en affaiblissant les missions de l’ONF, qui voit ses effectifs amputés.
Par exemple, chez moi en Provence, outre la sécheresse estivale et le réchauffement climatique, l’une des principales causes des feux de forêt est l’absence de gestion durable de celle-ci. Le Pastoralisme était autrefois un moyen efficace de nettoyer les bois, pour réduire les risques de départ de feu.
Pour chaque région, des réflexions concertées avec l’ensemble des acteurs concernés doivent être engagées pour trouver des solutions adaptées aux spécificités de chaque territoire. Des régions qui n’étaient pas menacées auparavant sont aujourd’hui affectées par la sécheresse. Hier encore, nous pouvions déplacer des moyens humains et matériels d’un département à l’autre. Aujourd’hui, cela n’est plus possible, tant le risque d’incendie est grand dans des départements jusque-là épargnés par les flammes.
Madame la Ministre, les quantités de Canadair et autres engins de lutte doivent-elles rester les mêmes aujourd’hui qu’hier ? Les 5000 pompiers non vaccinés suspendus de leurs fonctions ne manquent-ils pas pour lutter contre les incendies ?
Face à ces nouvelles réalité, et puisque nous sommes en guerre contre le feu, seriez-vous disposée à créer une véritable cellule de crise, transpartisane, visant à mettre en place un plan de lutte adéquat, associant l’ensemble des acteurs, comme notamment la filière bois ou encore les communes, et tenant compte des spécificités de chaque territoire ?
Je vous remercie.