« Je me bats pour que le droit à l’avortement soit inscrit dans la Constitution européenne des droits fondamentaux », martèle Alexandre Basquin
Publié le 29 septembre 2025Invité à s’exprimer devant la commission « Femmes et société » du CESER, en présence des responsables nordistes du Planning familial, Alexandre Basquin a rappelé que les droits des femmes étaient toujours fragiles, y compris en France, parce que très récents : l’ouverture d’un compte bancaire sans l’aval du mari est un droit acquis en 1963 seulement et les enfants peuvent prendre le nom de leur mère que depuis 23 ans.
« Le chemin parcouru, les droits conquis l’ont toujours été suite à une mobilisation », a martelé le sénateur du Nord qui a rappelé l’importance historique du procès de Bobigny dans la progression du droit à l’avortement : « Ce procès a été un premier coup de pied nécessaire dans la fourmilière du patriarcat. »
Et, même si ce droit est désormais inscrit dans la Constitution, il reste fragile, à cause de pressions financières et de combats idéologiques qui n’ont pas cessé : « Je rappelle que le jour du vote, on a compté 72 contre et 50 abstentions. Rien n’est jamais acquis. »l
Et la réalité est bien différente de la constitutionnalité, a regretté le sénateur : « Trop souvent, les méthodes d’IVG sont imposées, on manque de médecins, de structures, d’une écoute formée. Le Planning familial, reconnu d’utilité publique, lui-même est menacé faute de moyens. »
« Je me bats pour que le droit à l’avortement soit inscrit dans la constitution européenne des droits fondamentaux », a déclaré Alexandre Basquin. Qui a souligné que l’accès à l’IVG était menacé au niveau international : « Je rappelle que 41% des femmes en âge de procréer vivent dans des pays avec de fortes restrictions. En Europe, Malte, la Pologne et Andorre ont interdit le recours à l’IVG. »
Plus globalement, le sénateur a dénoncé les nombreuses discriminations dont les femmes étaient toujours victimes : inégalité salariale, sur-représentation dans les temps partiels et sous-représentation dans les postes à responsabilité, un accès à l’éducation impossible pour 120 millions de filles dans le monde, premières victimes de harcèlement en ligne…
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