En visite dans notre région des Hauts de France et à l’invitation de l’AMR du Nord, le 29 mai dernier, le président de l’Association des maires ruraux de France (AMRF), Vanik Berbérian, a fait escale à La Couture, près de Béthune, pour prendre le pouls, sur le terrain, des réalités de ce grand territoire.
Il s’agissait, pour le Président, d’échanger, en toute simplicité, avec les élus des communes rurales des cinq départements et d’avancer des pistes de réflexion pour résister aux coups portés à la ruralité.
J’ai apprécié son message rafraichissant qui chamboule les clichés, et sa démarche offensive, pleine d’optimisme. Je signe des deux mains son appel à changer le regard des urbains sur les ruraux.
Vanik Berberian n’a éludé aucun sujet : intercommunalité forcée, baisse des dotations, moral en berne des élus ruraux, menaces sur les communes rurales, crise de la démocratie, relation dégradée du citoyen envers « le politique », fausse opposition ville-campagne.
Mais le sujet central, celui qui était dans toutes les bouches, c’est l’argent, les finances, la fiscalité… « On parle beaucoup de la baisse des dotations, regrettait-il, mais si nous parlions des ressources, des paradis fiscaux ? ». Petit clin d’œil à mon travail parlementaire ?
Pour ma part, j’ai souhaité insister sur le fait que chaque année 300 000 personnes quittent la ville pour s’installer à la campagne, ce qui met l’accent sur l’égalité des citoyens dans notre République. Il me semble indispensable de cesser de regarder la ruralité à la longue vue et de laisser la possibilité aux personnes du terrain de prendre seules les bonnes décisions pour leur territoire.
Le mode de vie rural n’existe plus aujourd’hui, celui de demain est à construire mais les besoins, de se soigner, de se déplacer, de se cultiver, qu’ils soient urbains ou ruraux, sont les mêmes besoins humains.